Se servir du compoix
pour reconstruire le terroir
Comment a-t-on procédé ? Pour chaque article (correspondant à une propriété), nous avons matérialisé les confronts (les propriétés qui le jouxtent) sur les quatre points cardinaux.— Nous avons progressé ainsi de proche en proche, quartier par quartier, jusqu’à atteindre des bornes de paysages (chemin, rivière, pont…).
Ce premier travail a ensuite été comparé, parcelle par parcelle, avec le plan cadastre napoléonien, réalisé pour Saint-Laurent en 1812 (soit un siècle et demi plus tard). Un plan intermédiaire datant de 1789, réalisé pour la réfection du pont, a également été utilisé ; ce dernier matérialisait les bâtiments et les parcelles, mais sans tables et avec moins de précision que le cadastre. — Nous nous sommes également rendus sur place, souvent plusieurs fois, pour essayer d’appréhender les traces des bâtiments ou parcelles anciens, visibles parfois dans l’architecture, les caves… — Il fallait, ensuite, ajuster les informations du compoix à la configuration des lieux, à l’ancien cadastre, aux éléments recueillis sur le terrain et aux informations fournies par certains Saint-Laurentais pour ébaucher un plan.
Cette démarche nous a permis, avec de multiples discussions, de proposer une restitution de la ville dans son état de 1665. Il y a bien sûr des approximations au cas par cas, mais nous pensons que la physionomie générale est bien là.